Qu'est-ce que le commerce électronique?

Le commerce électronique (ou commerce en ligne, vente en ligne ou à distance, parfois cybercommerce) est l'échange pécuniaire de biens, de services et d'informations par l'intermédiaire des réseaux informatiques, notamment Internet. On emploie également la dénomination anglaise e-commerce.

Dans le cadre du commerce inter-entreprises, on utilise depuis de nombreuses années des réseaux de type Échange de données informatisé (EDI). Des transactions électroniques se réalisent également sur les réseaux téléphoniques mobiles. On parle de m-commerce (mobile commerce).

Dans un contexte de contraintes environnementales fortes, le développement de la vente à distance tend à transformer les problématiques de logistique.

En France, les professionnels du secteur sont rassemblés au sein de la fédération du commerce électronique et de la vente à distance (FEVAD).

Histoire

En France, le commerce électronique s'est développé tout d'abord sur les bases du minitel avec des grands noms de la VPC comme la Redoute ou les 3 suisses.

L'arrivée d'Internet a dans un premier temps induit un modèle d'entreprise différent. À la fin des années 1990, ce modèle économique est rendu célèbre par Amazon, EBay et AOL, des sociétés profitant d'une bulle des capitalisations boursières des jeunes sociétés sans équivalent dans l'histoire, qui finit en krach, phénomène touchant aussi des nombreuses petites sociétés de biotechnologies.

Le Parlement européen et le Conseil ont adopté le 8 juin 2000 une directive européenne sur le commerce électronique (Directive 2000/31/CE du Parlement européen et du Conseil relative à certains aspects juridiques des services de la société de l’information, et notamment du commerce électronique, dans le marché intérieur). Celle-ci a été transposée en France par la loi pour la confiance dans l'économie numérique de 2004. Ce cadre juridique français concernant la collecte d’informations nominatives destinées à la prospection commerciale est lourd. En effet, les dérogations au principe de consentement préalable sont extrêmement restrictives pour prospecter les particuliers et les professionnels par courrier électronique. Pour respecter cette loi, les vendeurs de fichiers ont souvent recours à des prestataires localisés en dehors du territoire national puisque la loi française ne s’y applique pas.

L'arrivée de la téléphonie mobile a introduit une nouvelle rupture, avec une tarification quantitative à la donnée, on parle aussi de « m-commerce ».

Variétés des relations vendeur-acheteur

Reposant sur la nature de la relation vendeur-acheteur, ces types sont :

  • l'échange électronique entre entreprises et gouvernement, souvent appelé B2G (se prononce bi-tou-dji), acronyme anglais de business to government (« d'entreprise à gouvernement ») ;
  • le commerce électronique entre entreprises, souvent appelé B2B (se prononce bi-tou-bi), acronyme de l'anglais business to business (« d'entreprise à entreprise ») ;
  • l'échange électronique entre une entreprise et ses employés, souvent appelé Intranet ou B2E (bi-tou-i), acronyme de l'anglais business to employee (« d'entreprise à employé ») ;
  • le commerce électronique à destination des particuliers, ou B2C (se prononce bi-tou-ci), acronyme de l'anglais business to consumer ou business to client (« d'entreprise à consommateur » ou « d'entreprise à client ») : il s'agit de sites web marchands ;
  • le commerce électronique entre particuliers, ou C2C (se prononce ci-tou-ci), acronyme de l'anglais consumer to consumer : il s'agit de sites web de vente entre particuliers.

Commerce entre particuliers

Dans ce cas, trois systèmes d'échanges coexistent:

  • les ventes aux enchères (EBay, iCollec, etc.) ;
  • les tiers de confiance (PriceMinister.com, Fnac.com, etc.) ;
  • les petites annonces (Leboncoin.fr, topannonces, etc.).

Commerce des entreprises et des particuliers

Parmi les principaux biens et services vendus par internet aux particuliers on peut citer :

  • les biens culturels : livres, CD et DVD, etc. ;
  • les appareils technologiques : PC, électronique, hi-fi, etc. ;
  • le tourisme et les voyages : billets de train, d'avion, locations, etc. ;
  • les produits de grande consommation avec les supermarchés en ligne ;
  • les produits d'imprimerie : faire-part, cartes de visites, plaquettes, supports commerciaux ;
  • les produits d'habitats, vêtements, puériculture, etc.

Ainsi que des systèmes de vente spécialement adaptés au monde internet :

  • développement de photographies numériques ;
  • téléchargement de musique ;
  • location de DVD par internet ;
  • la VOD ou vidéo à la demande.

Commerce entre entreprises

Il existe également des produits vendus en ligne exclusivement aux professionnels comme :

  • le vin ;
  • des traceurs, des copieuses de plan, des scanners, etc., pour bureaux d'études ;
  • du matériel BTP (mètres, lasers, etc.) ;
  • véhicule utilitaire (fourgons, camions, véhicules frigorifiques, etc.).

Services en ligne

Enfin, de nombreuses entreprises proposent des services sur internet, payants ou non :

  • banque en ligne ;
  • assurance en ligne ;
  • presse en ligne.

Marketing

De manière générale, toute entreprise ou particulier voulant créer une boutique en ligne (commerce électronique), pourra utilement faire appel à un prestataire spécialisé en e-commerce, afin d'étudier son marché, sa concurrence et donc son positionnement sur le web.

Ventes combinées à la méthode RIMA

Dans le monde du commerce électronique, l'expression click and mortar (ou encore bricks and clicks) fait référence à des entreprises qui proposent de façon complémentaire :

  • de la vente par internet (activités « en ligne ») ;
  • et de la vente en magasin ou en point de vente « physique » (distribution classique).

Ces expressions anglaises sont construites par analogie avec l'expression usuelle brick and mortar (« des briques et du mortier »). On pourrait donc traduire cette expression en français par : « clic et magasin » ou encore « internet et magasin ». La Fnac en est un exemple classique.

Ces modèles de distribution click and mortar s'opposent à des modèles « tout virtuel » où seul le commerce en ligne est proposé aux clients. Certains opérateurs « tout virtuel » semblent réorienter une partie de leur stratégie de distribution vers du click and mortar.

Ventes multicanaux

Développer une stratégie multicanale, permet d'associer Internet, la télévision numérique, les services mobiles et les magasins physiques. L'intérêt d'un tel dispositif est d'exploiter le nombre croissant de consommateurs qui utilisent pour leur achat, de multiples canaux de distribution interactifs.

Cette forme de distribution permet également de faire face à certains obstacles inhérents aux caractéristiques du canal électronique. Certains consommateurs sont rétifs à payer en ligne et souhaitent par exemple pouvoir payer en magasin. Une stratégie multicanal a également un intérêt du point de vue logistique en utilisant le réseau de magasins comme un stock et transforme ceux-ci en points retraits. Plusieurs acteurs du commerce électronique ont opté pour une telle stratégie : meilleurtaux, pixmania, ldlc, etc. Des acteurs traditionnels de la distribution ont quant à eux mis plus de temps à combiner le canal électronique et le canal physique. On peut citer comme exemples, la Fnac et Darty.

Dans tous les cas la stratégie multicanale nécessite une organisation particulière sur de nombreuses fonctions : gestion logistique, système d'information, relations client, prix, promotion, fidélisation, etc. Il s'agit désormais du e-business.

Bien que l'un des piliers de l'e-business soit l'e-commerce, l'e-business et l'e-commerce sont deux termes qui ont en définitive deux significations totalement différentes.

La différence entre e-commerce et e-business

Une solution e-commerce permet à un marchand de vendre tout simplement en ligne ses produits, il s'agit donc de VPC sur Internet. Une solution e-commerce ne garantit pas le succès du site en lui-même, car elle n'offre que des fonctionnalités limitées au panier, et assure d'une manière basique la gestion du catalogue en ligne. Elle ne traite pas les problèmes fondamentaux liés aux développements d'une communauté verticale autour du site, la fidélisation de la clientèle, l'instauration de la confiance client/marchand, l'optimisation des ventes, l'analyse du comportement du client, le SAV, etc.
Avec 22 % de croissance en 2009, le e-commerce tend vers une convergence de la toile et du mobile.

L'e-business est tout ce qui peut être mis en œuvre en amont pour concrétiser une vente et par la suite assurer la fidélisation client. Le business est composé de « relations d'échanges » d'ordre différent (mailing, actions de fidélisation, promotions, support, service après vente, etc.). Une solution e-business est un ensemble d'applications, d'outils qui permettent d'une part de créer un site de vente en ligne et d'autre part de mettre à disposition du marchand tous les moyens nécessaires pour prospecter, transformer et fidéliser les clients (listes de cadeaux, points de fidélité, remises en espèces, chèques cadeau, coupons de remise, parrainage, affiliation, etc.)

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